Les lieux-dits de la Montagne [1]



 

 

Carte de Durègne1901

 

La carte publiée par Durègne de Launaguet en 1901 à partir de celle de Gustave Hameau (1863) a entre autres avantages celui d’esquisser le relief et surtout de souligner par des points, sur les limites de parcelles, l’emplacement des pins-bornes. Il n’y avait pas d’autre moyen pour les délimiter que de laisser de place en place, des pins qui n’étaient jamais gemmés.

 

Pin borne du Grand Bougès en 1978

(Ph.R.Aufan)

Malheureusement rares sont ceux qui ont pu arriver jusqu’à nous frappés qu’ils furent par les maladies dues à leur âge ou le plus souvent par leur mise en production

 

Un détail de la carte

 

La date indiquée est celle des cadastres ou, avant 1810, d'actes notariés dans lesquels le nom a été trouvé. Mais cela n'est pas une date butoir : la plupart sont très anciens et certainement antérieurs. En 1792, lorsque les propriétaires présentèrent leurs titres, les plus anciens remontaient à 1503.

Quant aux sources cartographiques elles ne datent que des cadastres de 1810 et 1849, ce dernier ayant été repris en 1863 pour la carte dressée par Gustave Hameau, dont Durègne de Launaguet s'est inspiré en 1901. En effet, sur les cartes du XVIII° siècle, si les grands chemins sont portés, les noms de parcelles ne le sont pas.

L'orthographe indiquée est donc celle de Durègne, les noms disparus sont en italiques.

ANGELIQUES (les) et les ANGELICOTS -1849-

Le nom qui apparaît sur le cadastre de 1849 semble plus français que gascon malgré le diminutif gasconnisé. Outre le rapport avec les anges (?), il peut aussi s'agir de plantes, c'est un figuier depuis le XVI° siècle, une anémone blanche au XVII°, une plante médicinale (mais qui ne pousse naturellement qu'en montagne) mais aussi le nom de la poire de Bordeaux propre aux compotes.

ARCAMBAUTS (les) -1500-

Situé dans la pièce de Coupeyres, il s'agit d'un ancien marais, le braou d'Arcambaou (1810). En 1563, le lieu connu sous le nom de "badia d'Arcambau" jouxtait "la rivière de l'étang" petit cours d'eau qui s'y jetait encore au XVIII° siècle et que les cartographes Belleyme et Cassini ont dessiné. Ce cours d'eau a été interrompu entre 1760 et 1810 par une poussée de sables blancs formant une "croupe", les Courpeyres, appelée aussi règue blanque ou règue caoude, dune chaude. Arcambaou vient du mot germanique "arcambald", il s'agit du prénom Archambaud que devait porter un propriétaire ou un résinier. Il fut très utilisé dans les familles de Bordeaux et de Grailly, Captaux de Buch.

 

La carte ci-dessus date de1860, elle indique la situation des marais en bordure du lac (a2)

 

 

Cette carte montre ce qu’était la « rivière de l’étang ». Elle reliait les actuels marais (1 à 5) et fut interrompue par la poussée dunaire des courpeyres. (A)

 

 

ARNAOUCHOTS ou ARNAUCHOTS -1849-

C'est le diminutif du prénom Arnaud.

 

 

 

 

 

 

ARNAUD (La grande et la petiteCabane d')-1810-

Nom ou prénom de l'occupant.

ARNAUDY (braou d')-1849-

Situé au nord-ouest de la pièce des Courpeyres, ce marais très encaissé formait auparavant le lit amont de la "rivière de l'étang". Dejean en 1839 cite la pièce de Launandy disparue sous les sables blancs en 1810, dont la lède fut semée entre 1827 et 1831, tandis que la dune le fut, sous le nom de Naoudie, en 1831. Durègne quant à lui parle du Truc de Lanaudy.

Tous ces noms sont le diminutif, parfois déformé, du prénom Arnaudin.

Voir Arcambaou.

ARRAOUCS (les) - 1800-

Ecrit en l'an 8 Laroux, puis Larrouaux en 1810 et Aux Raux en 1849, le mot signifie les roseaux. On le trouve appelée La Roze en 1672 avec la mention de 5 fours à goudron. La plus grande partie de la pièce, appartenant vers 1810 à Jougla, fut recouverte et prit le nom de Sabloney. Elle fut semée en 1830/31 et réclamée par son nouveau propriétaire Lalesque. Mais la dune de sable reprit ses droits vers 1860 recouvrant les nouvelles forêts. Seule subsiste la partie épargnée actuellement usagère.

ARROUET -1810-

Ecrit alors Rouet puis Larrouet en 1849, le nom vient peut-être du mot landais "arroèyt" qui désigne un puisard. Ragot le rattachait à arroèyt, la dispute, d'autres à arriu, le ruisseau. On aurait pu penser aussi à "à Rouét", lieu qui forme un rond... !

AVOCATS (Les) -1849-

Désignait peut-être la profession d'anciens propriétaires, le nom est antérieur à 1849.

BAILLON -1810-

Deux pièces, l'une au sud, l'autre au nord avec le Truc des Baillons haut de 74 mètres. Dans celle du sud, j’y ai trouvé et fouillé deux fours à poix malheureusement très endommagés et un réceptacle étanche danslequel s’écoulait la poix.

Le réceptacle des Baillons (Photo R.Aufan)

 

C’est un nom de famille, on trouve ainsi en 1684 un Guiraud de Baleste dit Baillons, puis en 1723 un Jean Baleste, dit Baillon, né vers 1650, disparu en 1728 qui était maître de barque. En 1822, 1/4 de la parcelle appartenait à un Baleste-Baillon.

A l'origine, le chaffre pourrait se raccrocher à un mot gascon balhe + on qui désigne une petite cuve.

 

BAQUEMORTE (1702)-

Attesté en 1702; elle appartenait à Jean de Podio qui la vendit alors à Pierre Peyjehan de Francon. Le nom rappelle une vache morte. La pièce fut subdivisée en 3 parcelles portant le nom des familles propriétaires Daisson, Eymeric (propriétaire en 1822) et Dumur-Duvigneau plus une Pessote (petite pièce) de Baquemorte

 

                                                                                                                         Vache au Bougès (Ph. E.Courtès)

 

Baquemorte Daisson                                     B. Dumur Duvignau                      B.Eymeric ( PhotosR.Aufan)

 

BARON CAPET -1759-

La dune du même nom dans les semis a recouvert une partie de l'ancienne parcelle qui évoque le mot baron (surnom souvent employé ainsi en 1604)

et capet qui peut se rattacher à chapeau (capét).

 

 

 

 

 

 

 

BASMOUNEOU -1822-

Mounéu est "le mont haut". Ce pourrait être aussi le mounéu de bas (du sud), mais l'inversion est improbable.

BAT BEDOUCH -1810-

La vallée (bat) de la serpe à long manche (bedouch) qui servait à couper les fougères.

BAT DE SAHUC (La) -175

En 1849 on écrivit "bas" de sahuc. La vallée du sureau, deux pièces portent ce nom

l' une au nord, l' autre au sud.

 

 

 

 

 

 

 

BATBEOU -1810-

La vallée du boeuf (béou), mais peut-être aussi la "belle vallée".

                                                                                     Vallée et cabane de Batbéou en 1978 (Photo R.Aufan)

 

 

 

 

BATCOUDE -1759-

 

La vallée qui tourne : les dunes de la montagne sont des dunes paraboliques en croissant dont la partie creuse est face au vent, d'où des vallées en courbe.

 

 

Batcoude (RA)

 

 

 

 

BATLONGUE -1792-

La longue vallée.

Propriété des Verthamon, elle fut vendue comme bien national à Pierre Cravey. Elle était affermée à Jean Dubos et à Labeyrie et il y avait aussi des ruches.

Batlongue fut aussi un nom, celui de Jean Daissans Batlongue dit Cadichon qui était boucher en 1812 ou d'un autre Jean Dessan Batlongue dit Fier.

                                        La cabane de Batlongue (Photo « Les enfants terribles-Le Moulleau)

 

Etant donné la présence très proche de dépôts de charbons de bois, il est possible que sous la butte se trouve un four à poix. Si c’est le cas une fouille n’apporterait rien de plus car les précédentes ont déjà permis d’expliquer le fonctionnement de ces fours.

 

BATSEGRETTE -1500-

On retrouve aussi cette "vallée secrète" sous le nom de "bat segret" en 1672 où un Jean Dubourg y exploite un four à goudron qui produit 12 barils. Jean Hameau l'écrit batsecrette.

Dans la parcelle se trouvent deux lieux dits : le chay de hourmen (du froment) et la bat dous lays (des deux amis).

BECQUET -1640-

La pièce du "petit bec" qui s'avance dans la lande, est partagée au XIX° entre deux familles et donne naissance à deux parcelles Bequet Daney (un Arnaud Daney en était déjà propriétaire en 1604), au nord, et Bequey Gontard au sud ; celle-ci est, en 1842, décrite comme "dévastée par l'usage et le bétail ".

 

Un four à poix, que j'ai retrouvé, y fonctionnait dans la première au XVIII° siècle.

                                                                         Four du becquet (photo R.Aufan)

 

 

BETOURET (De haut et de bas)-1759-

Ces deux pièces, où il y a de "jeunes bouleaux", étaient humides puisque située à la lisière est de la forêt, là où les eaux de ruissellement de la lande s'accumulaient car la pente était interrompue par la présence des dunes. Il y avait donc des marais dont l'assainissement commença lorsque fut creusée la "craste de la montagne". A l'intérieur de la pièce du sud il y avait la "sole de bétouret", c'est à dire

Bétouret de bas une prairie.

 

Haut et bas ne semblent pas désigner comme ailleurs en Gascogne le sud et le nord, (car c'est l'inverse sur le terrain), mais plutôt une différence d'altitude. C’est aussi un nom de famille.

 

 

BIDARTS (les) -1775-

Ecrit Vidarts en 1822. Il s'agit d'un nom de famille.

BIGNEYS (lous) - 1849-

Des vignerons (bigneys) devaient posséder la parcelle, il y en avait beaucoup à La Teste au XVIII° siècle, à moins qu'un occupant ait cultivé de la vigne soit autour soit devant la cabane, en treille, ce qui était fréquent.

BOUGES (1444) ou BOUGEYS (1521) ou CHICOY BOUGES (1785), BOUGES DE HAUT et GRAND BOUGES.

Toutes ces parcelles évoquent le bougès c’est à dire l'habitant de La Teste de Buch : le Testerin.

 

Cabane disparue et sa treille à Bouges de haut

(Ph.R.Aufan)

 

        Habitat traditionnel au Bougès : potager et puits disparus. (Photo R.Aufan)

cabane du Grand Bougès (R.A)

BOURDONS (Truc des)

Haute de 65 mètres, dans la parcelle de Goulugne de bas, cette dune évoque les abeilles mâles. Il pouvait y avoir des ruches.

Près de là se trouve un lieu-dit surnommé le "Trou du chien" dont E. Courtès attribue la signification à la forme des dunes.

BOURRASOUZE -1500-

La bat bourrasouze est alors acheté par Chicoy de menan.

Le nom viendrait du féminin de bourrasous terme péjoratif désignant quelqu'un habillé de vêtements grossiers (J.Ragot). Le bourras était en effet une grossière toile de bure et, au Moyen Age, un drap grossier pour le transport du foin ou de la paille.

En provençal, bourrasou est soit une véronique des champs, soit des braies de grosse toile (Mistral). Enfin pour Alibert, c'est une plante, la buglose ou vespérine. Mais cela pourrait venir aussi de la bourre, le duvet végétal qui couvre les bourgeons ou le tronc de certains arbres.

BOY -1672 -

On y faisait alors du goudron, le nom signifie tout simplement la forêt. C'est aussi un nom de personne ainsi un berger Jean Boy et un scieur de long, Joseph Boy, en 1784.

BRANA -1500-

La bruyère à balai ou brande.

Le Brana (RA)

 

 

 

 

 

 

 

 

BRANQUECOUREAU -1781-

Partie sud de la Montagnette Ancienne, au nord de la Fontaine Saint-Jean, dernier bastion de vieilles dunes face à l'invasion des sables. En 1781, dans un acte de vente, il est écrit :" Branquecoureau, confrontant du midi à des sables mouvants et de l'autre confrontant à la lette du Baron Capet, couverte de sables mouvants."

La partie centrale fut d'ailleurs submergée et donc ensemencée par l'Etat en 1819 ce qui créa une nouvelle forêt ; mais elle n'est plus usagère car, en 1833, la Justice la rendit à la famille Peyjehan qui avait pu apporter la preuve que la propriété ensevelie par les sables lui appartenait.

Le nom évoque une branche (branque) très dure comme le cœur (corau) des arbres. Certains évoquent à ce propos le chêne de la Fontaine Saint Jean,

La fontaine existait déjà en 1810 mais le chêne devait être plus petit qu’actuellement...

BRAOUET (Grand et Petit)-1785- BRAOU SEC (dans la pièce des Courpeyres)-1849-

Un braou est un marais, un braouet, un petit marais. Ces formations sont fréquentes dans les vallées au milieu des dunes paraboliques.

BRILLEYS (lous) -1810-

Une partie fut recouverte par les sables blancs et semée par l'Etat en 1820 sous le nom inexact de "dune de brilleyde". Le nom est actuellement conservé par la parcelle usagère.

Le mot évoque quelque chose de brillant, mais quoi?

BROUSTICS (lous) -1774-

Lieu couvert de broussailles (diminutif de brouste), c'est aussi un nom de famille. Une partie fut recouverte par les sables et semée par l'Etat en 1831/35 (dune des guenelles) sans être réclamée. Divisée entre plusieurs familles, Broustics-Lestout, B. Lafon -Fourtic, B. Delis, B. Hameau seule cette dernière revendiqua la propriété de la zone recouverte. Toutes ces parcelles portent le nom des propriétaires signalés par Gustave Hameau en 1863.

 

                                                                                                                               Broustics Lestout (RA)

 

CABANE D'ARNAUD (la grande et la petite) -1849-

Nom du propriétaire ou du résinier.

La cabane, propriété de la commune de La Teste de Buch avait été confiée à l’association des usagers (ADDU-FU) pour mener des activités pédagogiques (adultes et scolaires). Elle a été incendiée dans la nuit du 15 septembre 2011 et devrait être reconstruite à l’identique.

 

Photo publiée par le journal « La Dépêche »

 

 

CABEILS (lous) -1775-et PESSOTTE DE CABEILS (la petite pièce de.)

Le cabelh est la cime d'un arbre. En lisière des sables blancs, la partie recouverte ne fut pas réclamée et donc resta à l'Etat après le semis de 1831. La Pessotte (du gascon " pèça") est la petite pièce.

                                                                                                       

                                                                                               Une des deux cabanes de cabeils’R.A)

 

CABO -1849-

Vestige de la parcelle recouverte par les dunes modernes (voir lieux-dits des semis).

CAP DE MOUN (1521) DE HAUT et CAP DE MOUN MESTEYREAU -1621-

Les deux pièces l'une au sud (haut) de l'autre qui porte un nom de famille, évoquent l'entrée (cap) de la vieille forêt ou montagne (mount). En 1596, le nom est Cap du Bosq et la parcelle appartient à deux frères Peyjehan, Mignon et Jean. En 1621, elle doit la dîme à Notre-Dame des Monts et fait donc vraisemblablement partie de la paroisse de La Teste

CAPERAN (Truc du)

Cette hauteur (truc) du chapelain (capéran) qui se trouve dans la pièce de Trafot culmine à 56 mètres.

CARBOUNEYRES -1500-

Souvenir de charbonniers qui durent un jour y exercer leur activité ou du charbon de bois récupéré dans les fours à goudron. En effet des traces d'une telle installation ont été trouvées dans la parcelle mitoyenne de Batlongue.

COURDEYS DE HAUT et DE BAS -1635-

On parle aussi au XVIII° d'un Mont Courdey.

Là, le haut est au sud et le bas au nord ce qui correspond à la logique gasconne. Le nom (peut-être celui d'une famille) a vraisemblablement pour origine les cordiers.

                                                                                                                Courdeys de bas(R.A)

COURNEAU (Le) -1500-

Entre les marais de Pasteys et de Bat Coude, la Montagne s'avançait en promontoire au dessus de la lande. Cette avancée est signalée dans la lande, au XVIII°, comme le "cap du courneau".

 

La cabane du Courneau (carte postale collection privée)

 

 

COURPEYRES (les) -XVIII°-

Ancienne propriété des Caupos vendue comme bien national, la pièce était traversée par une "croupe", une dune élevée et sèche appelée "règue chaude" ou "règue blanque".

(Voir Arcambauts).

COUT DE PINON- 1759-

A cette époque il s'agissait d'une règue, d'une dune, appelée "pignon" dominant le braou de l’Escurade, mais c'est plus au nord qu'on trouve le nom de la pièce. Le cout ou coup (1849 et G. Hameau) est l'étui dans lequel le faucheur glisse sa pierre à aiguiser les outils. Cela pourrait aussi appartenir à un résinier.

En 1759, le texte est écrit en français, ce pourrait donc être une déformation de "pinhot" (petit pin) ou " pignoû" (amande de la pomme de pin). Le mot est un surnom en 1533.

En 1644, il est aussi question des "pins de Pigone" que J.Ragot rattache à pigoun, le merle.

(Voir Pignon)

CRABEYRON GONTARD -1615- et MARIS

En 1710, la pièce du "chevrier" (on retrouve une famille Crabey dès 1451 et Dominique de Crabey possédait alors les 2/3 de la chaudière à résine qui s'y trouvait), fut léguée par testament à l'église de Notre-Dame des Monts par Marguerite de Peyjehan, veuve du notaire Gérard. Elle fut en conséquence vendue comme bien national sous la Révolution. Gontard est le nom du propriétaire en 1863. Maris doit aussi être le nom d'un propriétaire ; la parcelle, en 1863, appartenait à Legallais.

CROCS (les places de.. ou lous...)-1672-

En 1672, au "nit de croc" (nid du corbeau ?) on exploitait 4 fours à goudron produisant ensemble 24 barils. La pièce a été recouverte par la dune de Menoy (voir Pilat).

DESERTS (lous) -1801-

Appartenant aux Verthamon, elle fut vendue comme bien national. Le lieu proche des sables blancs, au sud de la dune actuelle, était peut-être désert, mais il y aussi des familles anciennes qui portèrent ce nom. Ainsi un Arnaud Désert fut-il fait prisonnier à Trafalgar sur le vaisseau Duguay-Trouin.

Une partie fut recouverte par les sables mais, en 1834, les propriétaires réclamèrent le droit d'ensemencer à leurs frais "un tènement de terre qui avançait dans leur propriété" usagère. Plus au sud une parcelle porte le nom de "Petits Déserts de Guirautes" du nom d'une famille, ce qui ferait plutôt pencher pour le sens "géographique "du nom désert.

DESGONS -1849-

Nom de propriétaires, la famille apparaît au XVI° siècle. Mais en 1810, la parcelle est appelée Natus et ne leur appartient pas. Leur nom apparait sur la carte de G.Hameau en 1863. Les Desgons l'ont donc acquise entre ces deux dates.

DEUX HOURNS (les) -1521-

Ce site évoque des fours à goudron. C'est là, au lieu-dit « Sanglarine (le lézard gris), à une lieue d'un meschant village appelé Cazaux" qu'en 1663, le suédois Peter Ericson, construisit, chez Monsieur de Caupos, le premier "hourn de gaze" de la forêt usagère, lançant ainsi la Manufacture Royale de Goudrons des Landes. Il y a aussi, en lisière ouest, un "Lettot des deux hourns", la petite vallée des deux fours.

 

                                                                                                                                             Les deux hourns (RA)

 

 

DUBROCS (les) -1810-

Nom de famille attesté dès 1615 lorsque Thomas Castaing dit Dubrocq achète une parcelle de forêt usagère. On trouve aussi la famille de Baleste Dubrocq à partir de 1663. La parcelle fut en partie recouverte par les dunes qui furent ensuite semés par l'Etat (vers 1834) sans que sa propriété ne soit contestée. A l'origine le nom est formé sur le mot "broc", l'aubépine.

DULET -1800-et PETIT DULET

Vraisemblablement un nom de famille. La pièce fut vendue, sous la Révolution, comme bien national car elle appartenait aux Verthamon, famille noble dont certains membres émigrèrent.

(Dulet RA)

Est-ce de là que venait l'appellation "pin du seigneur" qui concernait un arbre majestueux de 6 mètres de circonférence abattu par un coup de vent le 25 Août 1992

 

 

 

 

 

ESCURADE (Braou de l’.) -1759-

L'escurade est la tombée du jour. Ce marais obscur était réputé pour la chasse au bétey à la tombée du jour s’y développe une fougère protégée, l’osmonde royale. (photo R.Aufan)

 

ESPARBEYS (Les)-1810-

La pièce des éperviers.

                                                                                                                                                    Les esparbeys (RA)

 

ESTAGEOTS -1810-

Ecrit Estatgeots par Jean Hameau il vient d'estatge qui signifie la propriété ou la demeure. Elle fut divisée en deux parcelles portant les noms des propriétaires : Les Estageots Daney et Les Estageots Lanusse, ce dernier étant propriétaire en 1863. La partie recouverte par les sables ne fut pas réclamée en 1834, Dejean l'a dénommée à tort "Tachots".

FABAS (braou de.) -1587-

Ce marais, dans la pièce des Courpeyres ou de la Grande Cabane d'Arnaud, porte le nom qui servait alors de chaffre à Martin de Pomps, habitant de Sanguinet. C'est d'ailleurs toujours un nom de famille. Or en 1563, un Jean de Pomps possède des pins au nord du "badia d'Arcambau" (voir Arcambauts), là où se trouve le marais de Fabas qui, en 1849, à cause d'une erreur de transcription devint Sabas.

GAILLOUNEYS BERNARDBEIGT et G. DURAND -1672-

Le nom apparaît alors, dans un texte en français, sous la forme de "Gailloneaux" pour désigner une pièce où il y a de nombreux fours à goudron. Une partie de ces pièces fut recouverte par les dunes et ne fut point réclamée, puis elle fut ensemencée entre 1837 et 1839. Le nom doit venir de "galhoun", les germes, les nouvelles pousses, et ferait alors allusion à des plantations très anciennes (antérieures au XVII.) qui auraient essayé de fixer les sables. Gustave Hameau écrit "gaillounéous". Les noms propres sont ceux de propriétaires.

GAILLARDONS ou GAILLARDINS (les), GAILLARDOUN en 1810-

"galh" signifie plein de sève, vivace et évoque de nouvelles pousses.

Le français "gaillard" reprend cette idée. Y a-t-il un rapport?

 

 

 

Les gaillardons (RA)

 

 

 

GANGAILS -1500-et GANGAILLOTS (Lous) -GARGAILS (1849)

Dans les Landes, les "gangalhe" sont des fagots de sarments de vigne (S.Palay). Au XV° le mot est écrit "gargailles". Il s'agit alors de résidus ligneux emportés par une craste, un ruisseau.

C'est vraisemblablement ce sens qu'il faut retenir puisque sur la matrice cadastrale de 1849, le mot est écrit gargails.

GEMAYRE (La) -1849-

Le résinier « lo gemèir » ou « lo gemaire » a comme épouse la gemèira (gemeyre) ou la gemaira (gémayre). Mais la gémayre était aussi la taxe due au Seigneur Captal sur chaque millier de résine extrait de la forêt.

 

                                                                                           La cabane de la Gemayre vers 1970 ( ph. R.Aufan)

 

L’ancienne cabane de la Gemayre fut englobée en 1973 dans la zone d’aménagement du bord du lac

Elle reçut, en 1988, une exposition qui devait être permanente sur les "Marais et Forêts des bords du lac de Cazaux". Elle était alors le point de départ de 3 circuits balisés qui sillonnaient tout le sud de la forêt. Un guide fut même publié, mais cette opération de promotion touristique, financée par la commune, fut la victime de conflits de compétences et ne dura qu'un seul été. Elle fut définitivement interrompue par les nouveaux élus en 1991.

L’exposition, longtemps sous ma garde puisque j’en avais dirigé l’opération, fut en 2001 récupérée par la nouvelle municipalité qui la confia à

l’ « Association pour la sauvegarde du patrimoine cazalin » actuelle responsable de la cabane.

GOULUGNE-(de bas et de haut)-1616-

Indication pour sud (haut) et nord (bas) puisque c'est dans Goulugne de bas que se trouve le "Pain de sucre" qui culmine à 64 mètres et le "Truc des bourdons" à 66.

Dans la pièce voisine du Placéot, qui à l'origine devait être commune, il y a le "Barèn de Goulugne", c'est à dire le sol d'un ancien marais asséché,

En 1759, on parle de la cabane de Goulugnes et de la place des Jodelles.

Le sens reste obscur. Jacques Ragot le décomposait en "goule loungue" qu'il traduisait, reprenant Palay, par "la fondrière longue" (goule étant synonyme de gourg, trou d'eau sans fond vaseux).

                                            Près de là se trouve les ruines de "Notre Dame de Haut". C'était un chalet et un oratoire qui avaient étaient construits, dans  l'entre deux guerres, par un prêtre, le chanoine Pleneau, qui venait en vacances à Cazaux. Ils furent détruits par l'incendie de 1944.

 

 L’oratoire de Notre Dame de Haut (photo Gaby Bessières La Teste)

 

Autre souvenir de Notre Dame de haut : le titre du roman écrit, vers 1927,par une personnalité arcachonnaise se cachant, d’après Jacques Ragot, sous le pseudonyme de « La Gautraie » .Histoire d’un aviateur qui, survolant la forêt pour retrouver son épouse volage et son ami, les aperçoit à Notre Dame de Haut et les cloue au sol d’une rafale de mitrailleuse… !

 

GRAVE (la) -1810 -

Parcelle usagère correspondant à la dune de la Grave.

Voir Dune du Pilat.

 

                                                                                                                                   Les cabanes de La Grave(RA)

 

 

GUIRAUTES -1500- et PETITS DESERTS DE GUIRAUTES

Il s'agit d'un diminutif de Giraud et Géraud, mais aussi un surnom : en 1604 on trouve ainsi un Jean Daney dit Guirotin

 

Guirautes (R.A)

 

 

GURC de MAUBRUC

Mal orthographié gourcq par l'IGN, c'est à l'origine le trou creusé par un courant. Cette définition a pu faire croire que c'était ce qui restait de l'ancien exutoire de l'étang alors que cette magnifique baie, de plus en plus colmatée, faute de communication avec l'étang, est l'endroit, isolé lors de la fixation définitive de son niveau, où arrivait la "rivière de l'étang".

(Voir Arcambauts).

 

                                                                                                                                      Le gurc de Maubruc (col.privée)

HAU- 1775-

Ancienne pièce disparue, le nom venait peut-être d'un vacher surnommé Hau (Haou : le forgeron) en 1746.

HEMNES (LESTOUT -propriétaire en 1863-et MOULIETS)

Les femmes. En 1822, la parcelle est possédée par les veuves Havet et Marichon, les demoiselles Marichon et Daisson. Mais elle existe déjà en 1683 sous ce même nom ! d’ailleurs en 1792, on y signale un « couladuy » (voir mon site r.aufanforetusagere).

Une partie, ensevelie par les dunes, fut ensemencée par l'Etat après 1830 et ne fut pas réclamée.

HOURN LAURES (le) -1639-

Dans la clairière du "four du laurier" devait se trouver un four à résine ou à goudron.

Les parcelles voisines portent le nom des propriétaires lors des partages : Hourn Laurès Marichon, propriétaire en 1822 et Hourn Laurès Dumur Duvigneau.

 

 

La clairière du Hourn Laurès en 1979 (Ph. R.Aufan)

 

 

 

 

HOURN PEYRAN -1500-

Le four de pierre (hourn peyran). Une partie de la parcelle initiale se trouve sous la dune du Pilat, recouverte par les sables, elle a été semée vers 1830 et de nouveau recouverte vers 1860.

J’ai pu, en 1980, étudier un four, ou plutôt ses vestiges, lorsqu’il est apparu sur le flanc ouest de la dune. Il était construit avec la pierre locale, la garluche.(voir « les produits resineux.free.fr »)

La parcelle a été classée en 1942 pour empêcher les Allemands d'y construire des blockauss comme ils le firent sur la parcelle voisine. Ils gisent maintenant à l'entrée de la plage.

                                                                                                          Un hourn au Pilat (Photo. R.Aufan-1980)

 

JEANOUTETS DANEY (Les)

Ce nom a été formé sur le français Jean (Jan, Joan) avec des suffixes "gascons" On trouve ainsi un Jeannoutet Daisson en 1535. Pourtant la pièce est récente car issue, après 1863, d'un démembrement de la pièce de Pausaduy,

JUNC (Braou du)

Ce marais du jonc se trouve dans la pièce des Courpeyres.(voir Arcambauts)

LA BAT DE QUITE -1672-

Nom ancien puisqu'on y dénombrait alors 5 fours à goudron appartenant à Monsieur de Ruat. On écrit alors "quitte" et non "quité" comme Durègne. L'actuelle présence d'un accent aigu sur le e final (é) rend difficile l'explication. Mais Gustave Hameau quant à lui écrit, en 1863, "quitet" ! Moureau le traduit par "même" dans des expressions comme "la misère même"..

.                                                                                                                                                     la bat de quité (RA)

 

LA BAT DU LOUP -1644-

La vallée du loup.

Devant la Cabane de la bat du loup au début du XX° siècle

(Photo Durègne de Launaguet)

La même en 1978 (R.A)

 

Au premier plan un « pin bouteille » qui a été

tellement gemmé que les cares (entailles) en ont fait le tour et

que le tronc « éclate», les ourles La cabane en1978(R.A) (bois restant entre les cares)

étant fragilisées.

A droite un tosse pour recueillir la gemme ;

cabane un barail, enclos pour le bétail.

 

 

LA BAT DU PORGE -1791-

La vallée du cimetière. Ce mot est ancien puisqu'en 1535 on trouve un Pernot du Porge, syndic de La Teste. Dans cette parcelle se trouvait à coté du cimetière, l'ancienne église Saint-Pierre de Cazaux.

Voir Eglise.

LA BULLE -1822-

Une bulle est un lieu où il y a des traces d'incendie (Moureau). Ce pourrait être un souvenir de celui de 1716 qui détruisit près de 2700 hectares dans la Montagne.

LANAUDY (le Truc et le braou)

Ces noms évoquent une pièce recouverte par les sables en 1792, ensemencée vers 1827. Le nom étant porté par la dune moderne qui en est résulté à l'ouest des Montauzeys. Le mot vient d'Arnaudin.

(Voir Arnaudy).

LARTIGON -1810-

Une artigue est une terre défrichée, mais le mot a donné naissance à de nombreux noms désignant les familles qui travaillaient sur ces terres. C'est ici le cas.

Située en arrière de la dune du Pilat, une partie fut recouverte puis semée vers 1830 sans que le propriétaire ne la réclame, mais vers 1860 la dune reprit ses droits.

 

Lartigon (R.A)

 

 

LAUGA -1810-

Le mot vient d’augar qui est un terrain marécageux. C'est devenu aussi un nom de personne.lorsque,le 8 Octobre 1792 la parcelle est vendue, il est mentionné deux fours à gemme.

LAYS (Bat dou lays)

La vallée des deux amis, dans la pièce de Batsegrette.

LESTIGEN -1500-

Sens inconnu

LIBORNS (1810) GONTARD (propriétaire en 1863) et MERCIE

C'est souvent un surnom donné à quelqu'un originaire de Libourne.

LIETTES (1810) DAISSON et DAUSSY

En 1791, il est écrit lette, la vallée ; le mot a donc été déformé. En 1810 les deux parcelles n'en forment qu'une et l'une des deux copropriétaires se nomme Daysson fillette.

LONGBERNS 1800

Cette pièce usagère marécageuse où poussaient les vergnes (berns) se trouvait en bordure du lac, au sud de l'actuelle Montagne, mais elle a été recouverte par les dunes modernes au XIX° siècle.

LUDON DU TERME -1810-

Le lédon est un arbousier. Le lieu, au bord du lac, attesté en 1644, servait de borne avec la Montagne de Biscarrosse qui continuait alors celle de La Teste.

MARCHANDS

En 1863, cette pièce portait, comme ses voisines, le nom de Plumious et appartenait à Lalesque. Marchands doit être le surnom de propriétaires ultérieurs.

MARICHONS-1810-

La pièce se trouvait sur la lisière ouest elle portait le nom de ses propriétaires.

MASSOUTAN de HAUT et de BAS -1722-

(photos R.A)

 

Etant donnée leur position il doit s'agir d'une question d'altitude et non d'orientation. D'ailleurs l'ajout est récent puisque Massoutan de bas s'appelait en 1863 "Massoutan et Miquelon".

 

 

MENESPLEY (la bat de) -1849-

Située dans la pièce de Pasteys, c'est la vallée du néflier.

MENOY -1500-

Il ne reste pas grand chose de l'ancienne pièce de Menoy dont la plus grande partie a été recouverte par la dune du même nom qui fut semée en 1829/33 avant d'être recouverte à son tour par l'actuelle dune du Pilat.

La cabane de Menoy recouverte par la dune entre les deux guerres(Col. particulière)

 

La cabane de Menoy était, en 1934, sous la dune. Des vestiges, qui auraient pu lui appartenir, sont réapparus dans les années 80 sur le flanc ouest. Le nom est à l'origine un surnom porté par quelqu'un de menu. On trouve ainsi un Pierre de Baleste dit Minoy en 1651 et de nouveau un autre Pierre Baleste dit Menoy en 1728.

 

MIQUELON (ou Massoutan de bas) -1849-

Diminutif (oun) de Michel (Miquel).

MONTSCITRANS (1810) ou MONTSITRANS

La partie recouverte par les sables et ensemencée en 1844 ne fut pas réclamée. En 1785, on trouve le nom écrit Monsitrans. Sens inconnu.

MONTAGNETTE -1639-

A l'ouest du bourg de La Teste, connue sous le nom de "Montagnette ancienne" pour la différencier de la "Montagnette semis", plus à l'ouest, dont la forêt ne date que de 1818/20. C'est la "petite montagne" dernier vestige avec Branquecourau (voir ce mot) de la Grande Montagne qui allait jusqu'à Arcachon avant d'en être séparée à partir du XVI° siècle par les dunes modernes dont la marche ne fut enrayée qu'en 1787.

MONTAUZEYS -1802-

Cette hauteur (mont) couverte de chênes tauzins (tauziét) tire son nom d'une ancienne famille. On trouve un Pierre Montauzey, fabriqueur de Notre Dame des Monts en 1647. Elle est divisée en 2 parcelles : Montauzeys Marichon, propriétaire en 1863) et Montauzeys Daney. Lapartie ouest, ensevelie sous les sables, a été semée en 1831 et n'a pas été réclamée.

MORAS et PESSOTTE de MORAS

Il s'agit vraisemblablement d'un nom de famille postérieur à 1863, car la pièce s'appelait alors Natus de Haut.

MOUGNIQUES -1849-

La parcelle est enclavée dans Lous Cabeils. Ce pourrait être une déformation de mounille, le nombril.

MOUNNEY et GARTIOU DE MOUNNEYS -1849 (Mouneys) -

Certains le rattachent à moune, la grimace (celui qui fait des grimaces). Ce pourrait être aussi un diminutif de Raymond (M.F. Berganton).

Le gartiou est l'endroit où se réunissent les troupeaux (gart) de vaches.

MOUREOU -1697-

Nom de famille attesté en 1535. En 1697 la pièce, située, comme de nos jours, au nord de celle du Natus appartient à Jean de Moureau. Au départ c'est quelqu'un qui a la peau brunie "comme un Maure."

En 1978/80, j’y ai découvert et fouillé un site de cabane que la présence de pièces de monnaie (doubles tournois de 1641 et 1650) a permis de dater , tout près, se trouvait sous une butte, un four à poix.

 

Le four de Mouréou et , au second plan, le réceptacle. (Photo R.Aufan, plan Jacques Seigne)

 

 

 

 

MOUTATIN (Les)-1810-

Sens inconnu.

NATUS (de HAUT et de BAS) -1521- + PESSOTTE (la petite pièce) DE NATUS DE HAUT

J. Ragot a trouvé, dans un texte des Jésuites datant de 1640 "donatua" puis en 1644 " à la Donatus et cabane de Natus". Il semble bien que le mot vienne du verbe latin "dono" et signifie "ce qui est donné".

Les appellations de haut (qui est ici au nord) et de bas semblent donc plus "françaises" que "gasconnes".

 

 

L’ancienne cabane aujourd’hui reconstruite de Natus de Bas en 1975 (Ph.R.Aufan)

 

NECROPOLE du NATUS

Situé à l’entrée de la forêt usagère, le monument de cette nécropole nationale a été inauguré le 1° Novembre 1957. Il rappelle la mémoire des 940 tirailleurs sénégalais et des 19 russes qui furent inhumés à cet endroit. Tous étaient décédés dans l’hôpital militaire qui se trouvait tout près, entre la forêt et la route de Cazaux à l’intérieur du camp de repos du Courneau dont les 400 baraquements furent construits en 1916.

Outre les tirailleurs, d’août 1916 à octobre 1917, le camp accueillit, d’août 1917 à janvier 1918, 6000 russes transférés de celui de la Courtine, puis les brigades d’artillerie américaines.

Le monument de la nécropole à côté de laquelle se trouve une stèle rappelant que nombre de tirailleurs sénégalais étaient de confession

musulmane. (Photos R.Aufan)

 

NEGUES (Les)

Mot qui signifie noirs. C'est un lieu-dit dans la parcelle de Batlongue. J'y ai retrouvé près de la cabane, un site probable de four à poix et, près de là, il y a de très importants dépôts de charbon de bois résiduel. Les Nègues était certainement le surnom des "faiseurs de goudron".

NOTTES -1672- et LES PEDOUILLOUS DE NOTTES

On y fait là aussi "couler" le goudron : en 1672, il y a deux fours produisant 20 barils. Pédouillous qualifie quelqu'un de pouilleux, Nottes est aussi un surnom puisqu'en 1635 un gujanais est appelé Jean de Gaillo dit Nottes. On trouve déjà, toujours à Gujan, en 1533, un Périlh et un Janon de Nottes.

Mais en 1535 c’est un testerin, Bertrand de Taffard qui est appelé « de Nautes »

Gustave Hameau ne parle que de la première qu'il écrit "Nautes".

En Médoc "notes" est une noix.

OUMES (les)

Lieu-dit dans la parcelle de Batcoude. Ce sont des ormeaux.

PAIN DE SUCRE (dune du)

Haute de 64 ou 68 mètres (selon les cartes) dans Goulugne de bas, sa forme a-t-elle réveillé des souvenirs brésiliens ?

PALING -1849-??

PARTILLES (Les) 1849 et LES PARTILLOTTES

Ces pièces sont issues de " partages ".

PASTEYS -1811-

A l'intérieur, le bat de menespley qui, en 1849, était une pièce à part.

Sens inconnu.

PATAGN -1785-

Ecrit alors Pataing auquel s'ajoute Pataignot en 1785, devient Hourn Laurès Patagn en 1849. C'est peut-être un nom de famille.

                                                                                                                                                                 Patagn (RA)

 

PAUSADUY-1697-

En 1697, la pièce est liée avec celle de Baquemorte qui se trouve, comme de nos jours, au sud. Le nom, en 1778, devient Passaduy. Il vient du verbe "passa" auquel on a ajouté le suffixe "duy", c'est le lieu où l'on passe. S'y croisent en effet plusieurs grands chemins.

Ce fut aussi un nom de famille : ainsi, en 1765, trouve-t-on le marinier Pausaduy dit "Trousselaguze" au surnom évocateur et en 1775 une Marie Pausaduy épouse Daisson.

 

La cabane, aujourd’hui disparue, de Pausaduy vers 1975 (Ph.R.Aufan)

Elle était alors habitée par une famille de résiniers.

 

PECHIOUS -1777-

Ecrit alors Pechuys la pièce appartenait à Nicolas Taffard, elle était donnée en fermage à Bernard Dessans dit Bernachot. En 1785, on écrit Péchouis.

Pour Palay, un péchiu est un embarras, un encombrement mais le sens reste obscur.

 

PEILLES DE LIN -1863-

Le nom signifie les vêtements de lin.

 

PELOUS -1849-

Le nom évoque une pelouse, une étendue d'herbe autour de la cabane.

La cabane disparue de Pelous avec sa vigne en treille. (Photo R.A)

PESSOTTE -1785-

La "petite pièce" appartenait alors à Monsieur de Ruat. Le mot est associé à d'autres pièces (Pessotte Daussy, Pessote de Baquemorte, de Cabeils, de Natus de Haut, de Moras.)

PEYCHOUNINS (les) -1683-

Cette année là, la pièce de Pechounins est, avec celle des "Hemmes", vendue par son propriétaire François Rellions. Il est précisé qu'avec la pièce sont vendus "111 bournachs garnis de mouches à miel ". Ce sont des ruches traditionnelles.

On est tenté de rapprocher le nom du mot "peychouneys" qui désignait d'après Moureau "ceux qui transportaient à dos de cheval le poisson à Bordeaux.", mais le lien est obscur.

 

PEYRIOUE et PENNAOU -1797-

Ecrit alors Petnaou, il s'y trouve un four, le nom est déjà associé à Peyriou (1791) qui appartient à Fleury il devient ensuite Putnau (1803) puis de nouveau Petnaou en 1849. Une partie de la pièce fut recouverte par les sables et, ensemencée en 1834 sous le nom de "leton de Penneau", fut réclamée par son ancien propriétaire Fleury aîné.

Le four à pain de Pennaou en 1978 (R.A)

 

On pense à "peyràou", grosse pierre qui sert de fondation aux cabanes ou tout simplement au diminutif de Pierre (Peyroû) et à "pèt", une toile utilisée par les résiniers (Moureau) peut-être pour ramasser le barras, ce serait alors la

"toile neuve". Mais on peut aussi le rapprocher de "puts", ce qui donnerait le nouveau puits.

PEYTOULETS (Les) -1785-

On la nomme alors "Peytoulets de Mesteyreau". Ce pourrait être, si l'on suit S.Palay, formé par toulét, abréviatif de Jean Toulét (petit Jean) avec Pey. (Pierre).

Mais en Médoc, pey est aussi une éminence. De plus, en 1822, la parcelle voisine s'appelle "taulette", or, outre les planches, le mot désigne, en montagne, dans les Pyrénées, un petit plateau (S.Palay).

PIERRILLOTS -1849-

Peut-être une nouvelle variation sur "petit Pierre". Durègne dit Pierrillots ou "Couloys". On dit "gouloy" d'un oiseau dont les plumes sont hérissées (S. Palay).

PIGNON (La règue de) -1759-

Nom d'une dune qui se trouvait près du "braou de l'escurade".

En 1533, le mot est un surnom : on trouve en effet un Bernard alias Pignon et en 1535 un Peys de Mouliets dit Pigon.

(Voir Cout de Pinon)

LES PLACES -1801- et PLACEOT-1802-

Ce dernier peut être, comme le pense Durègne, le diminutif de "place" donc la petite aire où se réunissent les vaches.

PLUME (le Truc de la.)

Dune à l'extrémité sud de la parcelle de Dulet. Mot français.

PLUMIOUS -1765-

Les parcelles de Plumious portèrent les noms des propriétaires successifs Pontac Dejean (1849), Lalesque ou Delis(1863), Dumur-Duvigneau en 1901. Les deux derniers noms de famille lui sont actuellement associés. Il évoque lui aussi les plumes.

                                                                                                                                                                 Plumious Delis(R.A)

REGUE CAOUDE ou REGUE BLANQUE

Voir Arcambauts.

RELIONS -1683-

Le nom de la pièce vient de François Rellions qui légua aussi en 1683 à ses fils Jean et Guiraud la pièce voisine des Hemmes qu'ils vendront en 1730.

(Relions R.A)

 

 

REPUBLICAINS (Les) -1849-

Evoque vraisemblablement des partisans de la République. En effet, elle semble issue du démembrement de la pièce de Crabeyron dont l'atelier de résineux fut vendu comme bien national en 1812 à Meynié. Or c'est chez François Meynié que se réunissait, en 1793, la "Société d'amis de la Liberté et de l'Egalité" ou "Société des Hommes libres".

SABAS (braou de)

Voir "Fabas".

SANGLARINE -XVI°-

Voir "Deux hourns".

 

SECARY (La lette de)

Appelée La lette en 1791, elle est, pour les 2/3, possédée par Jean Fleury aîné, dit Sécary, (voir le nom de rue) qui lui a légué son surnom.

Sécary (R.A)

 

SEIGLE -1849-

Peut-être en cultivait-on autour de la cabane.

 

La cabane de seigle en 1975 (Ph.R.Aufan),elle connut un destin tragique puisqu’en 2006 ,elle fut éventrée par un pin mal (ou bien…?) coupé.

 

SENTIOUS -1810-

S'agit-il d'odeurs (sentoù) ou de saints (sàntou) ? En 1751 un notaire l’écrit "saintius" !

SIBEOU -1791-

Sens inconnu.

SOUSSINES -1500-

C'est une variété de saules, très petits,"saoussine".

La clairière de Soussines en 1919, dominée par la cabane de Cabeils (doc. Harlé) , vu son état elle devait alors servir de lieu de rassemblement des troupeaux de vaches semi- sauvages

et la même en 1980 (Ph.R.A)

 

 

 

 

 

TAILLADE (Braou de la)

Nom ancien d'un marais, au pied de la dune de Batcoude.

TAULETTE -1672-

Ce "plateau" appartenait alors à la Veuve Taffard qui y possédait 4 fours à goudron. En 1777, on dit Toulettes. Presque tout fut recouvert par les sables, semé vers 1831 il ne fut pas réclamé, il n'en reste comme souvenir que les "Peytoulets" qui étaient mitoyens. Il est possible que les deux noms aient été confondus et que taulette soit une déformation.

Pour établir la triangulation de la carte de France, leurs auteurs César François Cassini de Thury et Jean Dominique Maraldi, firent vers 1744, installer en ce lieu le « signal de Taulette ».

TERME (Le) -1644-

Voir Ludon du Terme. La pièce qui dépendait alors de Notre Dame des Monts, était en limite avec la Montagne de Biscarrosse.

TIOULES (les)

Déformation de "téoule" les tuiles.

 

                                                                                                                                                                  Les Tioules (RA)

 

TRAFOT -1791-

Ecrit alors Traffot. Dans la parcelle il y a le Truc du capéran (du chapelain) haut de 48 mètres.

Est-ce un nom de famille ?

TRUCAILS (lous) -1849-

C'est l'endroit où il y a des trucs, des dunes.

TRUC de la TRUQUE

De ses 76 mètres, il domine la Montagne. Si le truc est une dune, la truque est moins simple à traduire. Deux explications sont vraisemblables : soit une grosse sonnette pour les vaches, soit la hauteur qui domine les autres (Moureau). A moins que ce ne soit une tautologie (répétition de deux mots ayant le même sens) comme le pense Fénié, mais cela est infirmé par l'existence du toponyme suivant "La Truque" qui, lui, est employé tout seul et a donc un sens et une graphie propres.

Cabane de La Truque(R.A)

 

 

LA TRUQUE -1791-

Cette parcelle usagère qui existait encore, en 1791, en bordure du lac et en limite de Biscarrosse, s'appelait aussi "les pins de Fleury". Elle a complètement disparu sous les dunes qui ont été fixées en 1832 et qui ont pris son nom qui n'est actuellement porté que par la cabane.

B- LA PETITE MONTAGNE D’ARCACHON

 

Comme on l’a vu jusqu’en 1855, les parcelles de la forêt d’Arcachon (ou ce qui en restait) étaient usagères

Voici donc les noms qu’elles portaient à l’origine mais deux groupes sont à considérer ; celles qui avaient été exclues du statut usager et celles qui restaient usagères.

 

1 - Les parcelles exclues de l’usage

 

En 1468 le Captal excluait du droit d’usage le bois de Bernet et se le réservait. On a vu qu’n 1543, il l’avait baillé à Martin Desaul seigneur des maisons nobles de Palu et Francon, ajoutant au nom de Bernet ceux de Hourn Somart, la Bette, Labat de Ninot et Binette. Or en 1746 le texte qui fait allusion à cet accord précise que Hourn Somart et La Bette sont «aussi appelées maintenant Labat de Ninot et Binette.

Il semble donc que l’ensemble de ces pièces portait en 1468 le nom d’un lieu dit

 

ABATILLES terme générique désignant les petites vallées (bat) apparu en 1740 qui désignera plus tard l’ensemble allant de La Bette au Hourn Somart.

 

« BERNET » (endroit où il y a des vergnes, des saules, dit aussi BERNS, BERNA au XVI°)) et que les subdivisions furent ultérieures, c’est ce que laisse entendre un acte de 1559 qui précise « à Bernet, nommé Labat de Ninot, le Forn Somart ».

 

LA BETTE 1543 Il est possible que ce soit une déformation du mot « lette » désignant une vallée entre deux dunes ou plus précisément un marais ou un amas d’eau au fond de cette vallée. Ce phénomène était fréquent dans le passé ainsi Monsieur de Ruat autorisa-t-il en 1775 la chasse aux canards dans la lette des Abatilles où il y a de l’eau.

 

LA BAT de NINOT : la vallée du Ninot. Ninot est un terme médocain qui signifie le « petit » avec une nuance de tendresse. Avec cette terminaison ot ce serait donc le « tout petit ». Moureau ne donne aucun de ces mots mais signale nine = la poupée or Palay, toujours en Médoc, dit que « ninot » désigne le sexe féminin.

 

BINETTE (1543) : d’après le dictionnaire de Moureau, ce terme désigne la plante potagère appelée oseille.

 

A ces parcelles non usagères il faut en ajouter une autre qu’un acte de 1748 nous signale comme étant, comme les précédentes, tenu à fief par Peyjehan de Francon et donc non usagère, il s’agit de celle du Hourn Somart

 

HOURN SOMART 1543 : Il s’agit d’un four (four résiney ou four à poix ?). Il s’écrivit aussi Fornsomart ou Foursomart.

 

MOULLEAU : Il s’agirait du moulo signalé par Palay comme étant, dans le Gers…, un gros tas (de sable ?). De toutes façons c’est un mot déformé et récent puisqu’on le trouve écrit aussi Monlau, Mont-lau, Moulau, Mouleau, Il s’agit de la partie sud des pinadas qui, en 1748, s’étendaient au bord de la mer, en continu, depuis Le Bernet jusqu’au truc de Quentin (c’est à dire actuellement de l’avenue de Pereire jusqu’aux environs de la propriété Rothschild au Pyla).

Ces forêts ont été recouvertes par les sables entre 1748 et 1762 et malgré les semis effectué par Peyjehan de Francon entre 1763 et 1772 (de nouveau recouverts vers 1780), le Moulleau est resté isolé au milieu des « sables blancs » jusqu’à la grande entreprise de semis commencée au nord et au sud du Moulleau en 1787-88 sous l’égide de Brémontier.

 

2 – Les parcelles usagères

 

Les autres pièces s’étendaient sur l’actuelle partie basse d’Arcachon dont le nivellement est dû à la construction de la ville, car il y avait avant des petites dunes dont on peut encore discerner les orientations. Elles restèrent usagères jusqu’au cantonnement de 1855.

 

AIGUILLON (XVI°): écrit alors éguillon, c’est la pointe de terre qui s’avance dans la mer. C’est sur cette parcelle qu’ouvrirent en 1836 ce qui allait devenir les « Bains Bourdain »

 

BOS : le bois, la forêt

 

BRUXELLES : c’était un « chaffre », un surnom, celui de Jean Baleste Marichon, marié en 1752 avec Marie Anne Taffard de la Ruade

 

DUBROCS, le nom vient d’une famille testerine les Baleste Dubrocq, le broc est une variété d’ajonc, épineux de couleur blanche.

 

EYMERIC : c’est à l’origine le nom de Marie Eymeric, fille de Jean Eymeric et de Jeanne Baleste Dubrocq, qui, en 1742, épousa Pierre Taffard de la Ruade issu d’une famille dont les autres membres possèdent aussi Eyrac, Dubroc, La Règue Blanque et le Moing)


EYRAC (XVI°) sens inconnu. A-t-il un rapport avec « eyre – èïre » qui désigne dans les Landes un airial, une surface plane, équivalent du testerin « place » ?

 

LE MOUENG vient de mougn (quelqu’un d’obtus, camard), chaffre (surnom) de Jean Taffard qui fut enterré dans l’église de La Teste le 7 Mai 1662. D’après Durègne le mot désigne aussi un poing fermé. Il a été, dans les actes notariés, souvent écrit « Mouing »

(1747) ou « Moing »(1748,1782) et dans les règlements douaniers, Mouing (1782) ou Moueng.


LES PLACES : comme dans la Grande Montagne ce sont des clairières où l’on réunit le bétail. On trouve ainsi LES PLACES EYRAC, EYRAC ou DAYRAC (1740) ?


MACHENS et CHASSAING : Au XVIII° siècle, 3 frères portent le nom de Chassaing, l’un Ambroise, neveu de Joseph de Caupos est un prêtre dont on retrouve plusieurs fois la trace dans l’histoire locale. Il a été en 1787, seigneur de la Maison noble de Palu (fief testerin datant du XVI° siècle qui appartenait en 1748 à son oncle). Le nom de Machens était porté par une pièce mitoyenne qui appartenait à un certain Duprat Bireben lequel acquit la précédente pendant ou après la Révolution

 

PEY de MAU (1518) nom d’une pignada qui englobait la dune appelée plus tard « mont des rossignols ». Traduit par « pic majeur » par les édiles arcachonnais en 1883, il l’a été aussi par « mauvais (mau) tertre (pey en Médoc) ». Dans ce cas l’expression « Truc (sommet) de Peymaou » serait une tautologie. Mais cela pourrait aussi avoir un rapport avec le prénom de Pierre (Pey).


REGUE BLANQUE, c’est la dune blanche, non boisée, ce qui laisse à penser que son nom lui a été donné à une époque où les sables commençaient à l’envahir.

 

SUBIETTE (1475) Les Subiette étaient des « estrangeys » d’origine basque qui avaient acheté au Captal le droit de gemmer, on les retrouve aussi en 1516 où J. Subiette est Seigneur de Francon, en 1552 et 1621.





 

 

 

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE

 

DICTIONNAIRES UTILISES.

 

ALIBERT : Dictionnaire occitan-français -1966.

AUFAN Robert : La Teste de Buch racontée par ses rues et lieux-dits- SHAA 2000.

BALDINGER Kurt : Dictionnaire onomasiologique de l'ancien gascon (à partir de 1970).

BERGANTON Marcel François : Le dérivé du nom individuel au Moyen-âge en Béarn et en Bigorre. CNRS, Paris, 1977.

BOYE Michel :Arcachon racontée par ses rues et lieux-dits-SHHA 2000.

DANEY Charles : Dictionnaire de la Lande française. Loubatières 1992.

DELPIT : Glossaire des mots des divers dialectes gascons. Archives Historiques de la Gironde, 1873.

DUPIN Adrien : Almanach gascon, 1935.

FENIE Bénédicte et Jean Jacques : Toponymie gasconne, Sud-ouest 1992.

FOIX Abbé Vincent : Dictionnaire gascon - français. PUF Bordeaux 2003

MISTRAL : Trésor du Félibrige, à partir de 1878.

MOUREAU : Dictionnaire du patois de La Teste, Moureau, La Teste 1870.

PALAY Simin : Dictionnaire du béarnais et du gascon modernes, CNRS 1991.

VIDAL Yolande : Dictionnaire gascon - français du Bassin d'Arcachon, Dossiers d'Aquitaine 1999.

 



[1] Les photos de cabanes qui illustrent ce chapitre ont été prises en 1977 quand, avec mes élèves, nous préparions une exposition sur « L’habitat forestier en forêt usagère » qui a été présentée à l’école d’architecture de Bordeaux.

Certaines cabanes ont été détruites, d’autres ont été transformées.

La date portée entre parenthèses est celle des cadastres ou, avant 1810, d'actes notariés dans lesquels le nom a été trouvé. Mais cela n'est pas une date butoir, la plupart sont très anciens et certainement antérieurs. En 1792, lorsque les propriétaires présentèrent leurs titres, les plus vieux remontaient à 1503.

 



[1] [1] La date portée entre parenthèses est celle des cadastres ou, avant 1810, d'actes notariés dans lesquels le nom a été trouvé. Mais cela n'est pas une date butoir, la plupart sont très anciens et certainement antérieurs. En 1792, lorsque les propriétaires présentèrent leurs titres, les plus vieux remontaient à 1503.

Quant aux sources cartographiques elles ne datent que des cadastres de 1810 et 1849, ce dernier ayant été repris en 1863 pour la carte dressée par Gustave Hameau, dont Durègne de Launaguet s'est inspiré en 1901. En effet, sur les cartes du XVIII° siècle, si les grands chemins sont portés, les noms de parcelles ne le sont pas.

L'orthographe indiquée est donc celle de Durègne, les noms disparus sont en italiques.