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A mon ami
Didier Müller, expert forestier, vice-président de Pro Silva France, disparu en
montagne le 15 août 2010
dernières mises à jour : 9 mars 2012 (fin du Chapitre IV à
propos du garde) , I5 Septembre 2012 (fin du chapitre 6 à propos du gemmage),
20 septembre 2012 (fin du chapitre IV encore à propos du garde),7 mars
2013(délivrances de bois. Chapitre IV et index )
Du même
auteur (Robert AUFAN) :
Guide des marais et forêts des bords du lac de Cazaux. SHAA, Arcachon, 1988.
L’industrie des goudrons en France.
Actes du 1° symposium international sur les goudrons de bois. Biskupin,
Pologne, 1993.
La naissance d'Arcachon, de la
forêt à
Les origines de l'Ostréiculture arcachonnaise. SHAA, Arcachon, 1995.
La ville d'hiver d'Arcachon (3° Edition
revue et augmentée). SHAA, Arcachon, 1999
Le Patrimoine des communes de Gironde (Canton de
La forêt usagère de La teste de Buch, une
forêt unique en France in De mémoire d’arbres
Articles divers dans le bulletin de
En
collaboration :
Etude écologique de la
forêt usagère de
Etude économique et
propositions d’aménagement de la forêt usagère de
Le
Pilat, la grande dune et le Pays de Buch. Arpège, 1983.
Histoire des produits résineux landais : les méthodes artisanales
de fabrication des poix, brais et
goudrons, de l'époque gallo-romaine à nos jours.
SHAA, Arcachon, 1990.
Les premiers ostréiculteurs. Actes du colloque sur l’ostréiculture.
Gujan-Mestras, 1994.
Une Histoire du Bassin. Mollat, Bordeaux, 1995.
Léo Drouyn, les albums de dessin : Le bassin d’Arcachon et
Sites internet :
http://lesproduits resineux.free.fr (les techniques de fabrication de
goudrons, poix et brais gras)
http://naissancedarcachon.free.fr (de la forêt à la ville 1823-1857)
http:// toponymielateste.free.fr (La Teste de Buch racontée par ses rues
et lieux-dits)
http://foretsdupaysdebuch.free.fr (la révolution forestière en pays de
Buch, XVIII° et XIX° siècles) :
Robert
AUFAN,robert.aufan@orange.fr) est seul titulaire de l'intégralité des
droits d'utilisation et d'exploitation des textes et des documents personnels (schémas, cartes,
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INTRODUCTION : Pourquoi ce
livre ?
Pourquoi
encore écrire sur la forêt usagère de
*aux
commissions municipales :
-de
la forêt (de 1974 à 1989 et de nouveau
de 2001 à 2007),
-d’aménagement
des bords du lac de Cazaux (de 1974 à 1987),
-d’aménagement
de la dune du Pilat (de 1979 à 1984)
*à certaines réunions de travail tant à Bordeaux
qu’à Paris
*ainsi qu’au Comité technique d’orientation
et de gestion du site classé en 1997/98.
Désormais
retiré des associations au sein desquelles j’ai travaillé, mais toujours
disponible pour ceux qui font appel à moi,. C’est ainsi qu’en 2010 j’ai participé
au comité de pilotage de l’opération
« Forêt patrimoine » et que j’ai été invité en 2011, à travailler sur
le thème « Gestion forestière et sylviculture » lors de la
préparation du Document d’Orientation de Natura 2000 (DOCOB). J’ai aussi
activement participé à la récente tentative de rédaction d’une nouvelle
transaction, ce que je raconte dans la partie intitulée « épilogue »
Ce
site, régulièrement mis à jour depuis plusieurs années, est le résultat ce que j’ai appris depuis bientôt
quarante ans et la chronique de ce que j’ai connu pendant cette même
période.
J’ai toujours essayé de faire en sorte que l’intérêt de la forêt
prenne le pas sur les intérêts particuliers, que l’on modernise, sans en
changer l’esprit, son statut ancestral et surtout que les décisions
fondamentales le concernant soient toujours prises à La Teste. Malheureusement, même si j’ai réussi à faire
passer un certain nombre d’idées, ces buts ne sont pas encore complètement atteints d’autant que la disparition brutale de celui qui était le
garant de la régénération envisagée,
Didier Müller, a précédé de peu l’échec des négociations menées depuis deux ans .
Quatre caractéristiques principales rendent cette forêt unique:
-une originalité
géographique : poussée naturellement sur des dunes anciennes
paraboliques, la « montagne » de
-une originalité
historique : son statut, unique en France remonte au Moyen Age, il a permis que se
perpétue une forêt « jardinée » qui, régie par des règles
particulières, échappe encore au code forestier malgré toutes les tentatives
des administrations et d’une partie de ses utilisateurs.
-une originalité
botanique qui est la conséquence directe de son statut. En
effet, par la richesse de son sous-bois, elle s’oppose à la monotonie des
forêts dunaires modernes plantées par l’homme et des forêts du plateau landais.
-originalité
sociale enfin :
pendant des siècles elle a été l’enjeu de conflits d’intérêts entre les
seigneurs et leurs sujets puis, à partir du XVIII° siècle, entre deux
catégories d’habitants, ceux qui
possédaient le sol, les cabanes
et la résine, les « usagers
ayant-pins » et qui, en ce qui concernait la jouissance des arbres étaient
soumis aux mêmes règles très précises
que les autres habitants, les «usagers
non ayant-pins ».
Malheureusement ce statut ancestral, unique en France, et
confirmé, fait rarissime, sous
Cette situation conflictuelle entre les deux catégories d’usagers
a été attisée par l’attitude parfois ambiguë de certains organismes officiels
qui ont oublié leur rôle d’arbitres, mais aussi
par l’intervention d’élus, parfois oublieux de l’intérêt général, ou
d’associations trop souvent intransigeantes.
Le résultat en a été un blocage de l’institution provoquant
l’impossibilité de toute gestion raisonnable et concertée de ce massif inscrit
à l’inventaire en 1978 et classé au titre des sites en 1994 puis en site Natura
2000 en 2006.
Ce blocage a eu pour résultat un quasi abandon du massif, déserté
par les résiniers, de ses cabanes dont les plus belles ont disparu, et de ses
sentiers dont certains sont devenus impraticables ; c’est pourquoi je n’ai illustré mon propos que de
photographies prises, pour la plupart, à l’époque où il y avait encore une vie.
Je me propose
donc de faire découvrir ce massif « hors-normes » dont la disparition
du statut ancestral risque toujours d’arriver
malgré trente ans de luttes pour faire triompher l’intérêt général :
celui d’une forêt qu’il faut régénérer
pour la transmettre aux générations futures, celui d’un statut unique en France
qu’il faut certes moderniser mais qui fait partie intégrante du patrimoine
local.
Après avoir
esquissé « Le cadre
geographique » et décrit « La Montagne a la fin
du XX° siecle », nous étudierons « Le gemmage et
l’utilisation des produits resineux dans la Montagne de La Teste »,
activité qui remonte aux premiers siècles de notre ère. Nous évoquerons
ensuite « Le statut usager de la
Montagne et son evolution ». Les deux derniers chapitres
seront consacrés à ce qui s’est passé de 1963 à 2006, la remise en cause de ce
statut ancestral, avec la marche « Vers le cantonnement, 1963-1985 » puis « L’intervention des
politiques et des Administrations (1985-2009) » ; ce
chapitre, étant donné que nombre d’affaires sont en cours, sera mis à jour au
fur et à mesure de l’évolution de la situation. Il se termine
(provisoirement ?) en septembre 2010 : Epilogue. Enfin deux annexes sont consacrées à la
toponymie : les lieux-dits de la Montagne et à
Cazaux : Une menace écartée, la
séparation d’avec Cazaux.
Table des matières
Chapitre
I : Le cadre géographique
I- Un
relief original :
A-
Les
dunes paraboliques, leur origine
B - Une superficie variable
C -
Un relief particulier
II- Une végétation exubérante
A - Les descriptions anciennes
C - La forêt au début du XX° siècle
(Durègne)
D- Végétation et toponymie
E- Durègne de Launaguet et Gilbert
Sore : pins, pins bornes et sous bois
Chapitre II : La
Montagne à la fin du XX° siècle
I- Les différentes zones
de végétation
A - Une zone nord ouest à arbousiers
B - Les zones anciennement ravagées :
incendies et ouragans du XVIII° siècle à nos jours
C - Les zones humides
D - Le
reste de la forêt :
1-espèces dominantes et répartition
de la végétation par strates
2- La répartition de la végétation
selon les versants
II-Les trouées
A- Les maladies
B- Les clairières
1 -clairières et élevage
2-les cabanes
C - Les
pétroliers
D - Certains chasseurs
III- La Faune
A- Avifaune et pins-bouteilles
B- Les mammifères
Conclusion : la diversité
Chapitre III : le
gemmage et l’utilisation des produits résineux dans la Montagne de La Teste
I - Les Témoignages anciens (XVII° -
XVIII° siècles)
Actes notariés,
Lombard, Masse, De Fenelon
II- Les opérations et les outils de
gemmage
A- L’écorçage
B- La care
C-
La réception de la résine
D-
Le transport de la gemme
E- La dernière amasse : le
barras.
III L’utilisation des produits résineux
A- Les témoignages anciens
Ausone, Paulin de Nole (IV° s.)
De Thou, Henri III (XVI° s.), Claude Perrault Lombard (XVII° s.), Claude Masse,
M.de Fenelon, Abbé Baurein (XVIII° s.)
B- Les produits bruts
1 la gemme au crot, le galipot
et le barras
2 La résine molle
3 le franc encens
4 la tormentine de soleil
C- Les produits cuits
1 les térébenthines cuites à la chaudière
2 la rousine ou brai sec
3 le brai clair ou résine
jaune
4 l’huile de térébenthine
D- Tableau des produits tirés du pin vif
IV Les produits résineux tirés du pin mort
A- Les techniques de fabrication
1 Les témoignages anciens
2 Fours suédois ou hourns
traditionnels ?
3 Les techniques au XVIII° siècle.
4 Les hourns
traditionnels du Pays de Buch : description et fonctionnement d’après les
fouilles archéologiques.
B- L’utilisation des produits
1- L’étanchéité
2- La pharmacopée
3- La construction navale
4- Importance économique
5- L’importance de la
production au XVIII° siècle
C- L’évolution de la production XIX°
et XX° siècles
1- Les ateliers testerins
depuis 1810
2- A quoi servaient les
produits résineux au XIX° siècle ?
4- Production et revenus des intervenants
a- Les propriétaires
-au XVIII°
-au XIX°
b- Les grmmeurs
-leurs revenus
-portraits et mode
de vie (Hameau, Lalesque, Mouls, Masse, Gilbert Sore, Bonneval, De Mortemart,
Kauffmann, Daleau, Durègne
5- La fin du gemmage
a- L’évolution de la
production
b- L’évolution
démographique
c- L’évolution
économique
Chapitre IV : le statut usager de la Montagne |
I-Origine et évolution des droits d’usage
A- Les textes de base
1468,1535,1604,1645,1746,1759, 1855,1917, 1952,
1955.
B- Tableau des droits
C- L’évolution de la propriété
foncière : Qui sont les ayant-pins ?
D-Les contestations
1 - Les chênes
2 - Lège Cap Ferret
3 – Arcachon
II- Les conséquences environnementales du
statut
A-
Le libre parcours
B- La forêt jardinée
C- La protection des vieux pins
D- Les inconvénients
E- Un statut protecteur de la forêt
ancienne
III- Le fonctionnement du système
A- Qui représentait les
usagers ?
B- L’obstination dans l’erreur de
l’Administration
C- Le sommet de la confusion :
la loi de 1837
D- La loi de 1884
E- La victoire des communes et la
définition juridique de la « propriété ».
IV-
Les conflits du XIX° siècle à nos jours.
A- Les infractions liées au développement d’Arcachon
B- Les constructions au
bord du lac
C- Les utilisations du bois à usage
industriel ou commercial
D- Les infractions courantes :
1- la fabrication du
goudron
2- le libre parcours
du bétail
3- l’usage des chênes
4- les coupes de pins
vifs sans autorisation
5- les excès de
certains propriétaires
6- la
propriété des chablis
V- L’évolution du statut au XX° siècle.
A- La confusion statutaire :
1917
B- L’échec du groupement
forestier : 1959
C- La confusion à son point
culminant : 1977
VI- L’importance de l’usage
A- les quantités délivrées
B- Les causes de la
« disparition » des délivrances.
C- Les avatars de la caisse
syndicale
D. Les gardes
Chapitre
V : Vers le cantonnement 1963-1985 |
I-
Les causes du cantonnement
A-L’action des cercles forestiers
régionaux
1- Les souhaits du CRPF
2-
1970 premières demandes de protection
3-
1972 Les orientations régionales de
production
4- Les interventions de la MIACA et de la SEPANSO.
B- Le cantonnement de la forêt
usagère de Biscarrosse
C- L’expropriation des bords du
lac de Cazaux
II-1977 : la mise en place des
acteurs
A- Les propositions de la SEPANSO
B- Les premières mesures de
protection et l’intervention du SRAF
C- L’inscription à l’inventaire
des sites
III- La proposition amiable et l’assignation en justice
IV- 1978 premières tentatives pour gérer
« rationnellement » la forêt
A- Les coupes sanitaires
B-L’affaire du Brana
C- L’affaire des clairières
V- Les relations avec les administrations
et les freins aux décisions municipales
A- La mise au point dans les
règlements du POS de règles spécifiques de gestion
B- Le zadage et le droit de
préemption
C-La non parution du POS
VI- Les études du SRAF et de la SEPANSO
A- L’attitude du SRAF
B- Le contenu des études : accords et désaccords
VII- Le jugement du 9
0ctobre
VIII-
Les solutions envisagées.
A- Réserve naturelle ou forêt de
protection ?
B- Les propositions de
la DDA et la réponse municipale
C- La décision ministérielle
IX-La « victoire »des usagers
A- Le jugement du 17 Mars
1981 et ses conséquences
B- La réaction des représentants
des usagers
C- La désertion des gujanais
D- La victoire
à double tranchant des usagers et l’offensive des forestiers
E- La nouvelle politique
municipale testerine
F- La poursuite de l’action du
CRPF.
CHAPITRE VI : 1985-2009L’intervention
des politiques et des administrations
I-
Le coup de tonnerre politique : les lois de 1985 et 1987 et leurs
conséquences.
A- Les lois forestières
B- La nouvelle demande de
cantonnement
1- La réaction des
usagers en direction des politiques
2- La dernière
tentative de la SEPANSO pour un compromis et la
rupture avec l’ADDU.
II- 1989-2001 : La nouvelle municipalité
A -La fin des
scieries.1990
B- Le cantonnement amiable de Gujan
C- Le classement du site 1990-1994
D- Le comité de gestion et son échec 1995-98
1- Les objectifs
préfectoraux
2- Les demandes
des syndics et la réponse de la DIREN
3- Les
négociations avec les propriétaires
4- Les techniques
préconisées par Pro Silva
5- Les réunions
du Comité et son échec
E- Les années 1998-2002
F-Le nouveau plan de l’ADDU-FU/ APAPDFU
1999
G-L’offensive contre les dispositions du POS
H- Natura 2000
I- Les élus et la forêt
usagère
III La législature 2001-2007.
A- L’échec de la tentative de relance du Comité de gestion
B- Le cantonnement de Gujan
C- La victoire
des « Verts » : le retour de Natura 2000
D- Les nouvelles initiatives des
propriétaires ayant-pins.
E L’expertise en vue du cantonnement judiciaire et la fin (?) de
cette procédure
F- Le Conseil Général, la charte forestière de territoire et le
timide retour de la Forêt de protection.
G-L’arrêté préfectoral de Novembre 2005
H- La modification du POS
IV La
situation à la fin 2007.
A- La
position de l’ADDU.
B-
La position de la municipalité de La Teste et le nouveau rôle de l’ADDU-FU
C-
La position de « Bassin d’Arcachon
Ecologie »
De nouvelles pistes ?
A-2008-2009 la nouvelle
initiative préfectorale
B-Vers une nouvelle
transaction ?
C-La fin du
cantonnement amiable de Gujan
Conclusion
EPILOGUE |
ANNEXES:
A
Toponymie, origine des noms des parcelles
A- La Grande Montagne de La Teste
B- La Petite Montagne d’Arcachon.
B Une menace écartée : la séparation
d’avec Cazaux.